9 mai 2014

Images indélébiles

Il y a des images qui marquent de façon indélébile notre mémoire cinématographique. 
Music Lovers 1970
de Ken Russell
avec Richard Chamberlain et Glenda Jackson
 
 Si un grand film est un film dont on se souvient des années, voire des décennies plus tard, alors Music Lovers est un grand film. Je l'ai vu au cinéma ''Le Paris'' à Nice en 1970. Son titre français était: ''La Symphonie pathétique ou la vie passionnée de Tchaïkovski''. J'étais assis derrière deux jolies grand-mères aux cheveux gris-bleutés permanentés. Elles étaient venues voir les ballets du Bolchoï, elles sont ressorties comme revenant de l'enfer.

Music Lovers est  le film-phare du cinéaste le plus fou, le plus baroque qui soit. Ici C'est Tchaïkovsky qui passe ici à sa moulinette. (Mahler et Liszt suivront avec moins de flamboyance...).
  
Si le génie du musicien est évoqué, en particulier dans une très percutante séquence où il joue son concerto pour piano n°1, c'est surtout dans son homosexualité refoulée et ses tentatives désespérées d'aller vers la "normalité" en épousant une de ses admiratrices que Russell puise, avec comme point d'orgue une très paroxystique scène, à base d'alcool et d'impuissance sexuelle, dans le compartiment d'un train ...  Si vous voulez de l'ellipse, du grotesque assumé, de l'excessif, de l'outrancier, du barje inspiré, de la virtuosité technique vous serez comblés au-delà de vos espérances. Richard Chamberlain y trouve le rôle de sa vie et on se rend compte combien il a été sous-employé dans sa carrière. Quant à  Glenda Jackson, actrice oubliée aujourd'hui, elle est tout simplement prodigieuse! 

3 commentaires:

Anonyme a dit…

pauvres grands mères !!!

charlus80 a dit…

Y a de quoi être décoiffées...

Alain a dit…

Tellement d'accord avec toi. Ce film est gravé dans ma mémoire et devrait marquer encore et encore.